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Mystères JoyeuxMystères LumineuxMystères Douloureux

Mystères Glorieux

Mystères du Rosaire

Avec l’Esprit-Saint

Méditation de Pentecôte

Le Saint-Esprit est présent partout dans la vie de Jésus, de Marie, et de Saint Joseph. Il n’est donc pas difficile, en priant le Rosaire, de méditer avec le Saint-Esprit.

Mais avant de commencer à méditer notre Rosaire, contemplons le Saint-Esprit, Esprit d’Amour de la Trinité Sainte. Contemplons Dieu en son éternelle Majesté. Regardons le Père, contemplons-Le. Nous sommes ses tout petits enfants, blottis dans son Coeur, le Coeur de Dieu qui n’est qu’Amour. Le Père n’est qu’Amour car depuis toujours, de toute éternité, Il engendre son Fils. Le Père engendre le Fils qui est Dieu comme le Père, et égal au Père. Et le Père aime le Fils, tellement que l’amour de l’Amour-Père pour l’Amour-Fils, et l’amour de l’Amour-Fils pour l’Amour-Père engendrent l’Amour-Esprit-Saint.

C’est la nature du Fils d’être éternellement engendrée par le Père, comme c’est la nature du Père d’engendrer éternellement le Fils. Un seul Dieu, une seule essence, une seule nature, mais un Père et un Fils qui s’aiment de l’Amour infini qu’est Dieu. Cet Amour est immense, de la nature même de Dieu. Cet Amour jaillit du Coeur du Père vers le Fils, et du Coeur du Fils vers le Père, cet Amour surgit de ces deux Coeurs, du Père et du Fils qui ne sont qu’un seul Coeur: le Coeur de Dieu. Cet Amour est tellement intense qu’Il est Lui-même une Personne, la Troisième Personne de la Sainte Trinité, une Personne qui est Dieu Lui-même, et qui enveloppe le Père et le Fils dans un tourbillon d’Amour éternel et infini, un tourbillon d’Amour infiniment heureux et Créateur pour partager l’éternel Bonheur de Dieu-Un-et-Trinité.

Contemplons ce mystère infini de la Trinité, et laissons-nous emporter dans cet abîme d’Amour, laissons-nous enlever par ce Tourbillon d’Amour qui ne peut nous emmener que dans le Coeur de Dieu, dans son éternel Bonheur

Esprit-Saint, nous sommes dans ce tourbillon de votre Amour, nous sommes dans l’Amour, nous nous laissons aspirer par votre Amour, dans votre Amour. Nous nous perdons dans ces profondeurs infinies de l’Amour de Dieu. Avec joie nous nous laissons prendre par l’Esprit: Amour de Jésus qui contemple son Père, pour Lui donner et en recevoir l’Amour infini de leur Être divin.

Esprit Saint, Esprit d’Amour, Esprit de vie, Esprit Créateur, laissez-nous Vous contempler, et entraînez-nous dans la spirale étonnante de l’Amour qui est Personne divine, égale au Père et au Fils, de même nature que le Père et le Fils unis dans cet unique Amour.

Esprit-Saint, Esprit d’Amour, Amour du Père et du Fils, Bonheur du Père et du Fils, laissez-nous Vous contempler, laissez-nous Vous aimer sur la terre, laissez-nous admirer vos oeuvres, vos oeuvres d’Amour pour les hommes, pour le salut des hommes.

Mystères joyeux
avec l’Esprit-Saint

Premier mystère joyeux:
L’Annonciation
(Lc I, 26-38)

Marie est une jeune fille exceptionnellement sainte, exceptionnellement pure. Depuis toute éternité Dieu l’a pensée, Dieu l’a aimée, Dieu l’a préparée pour être la Mère de son Fils, son Unique, son Verbe, la deuxième Personne de la Sainte Trinité, son Fils Bien-Aimé.

Depuis longtemps déjà Marie est anxieuse, Marie attend la venue du Messie qui ne devrait plus tarder maintenant. Marie prie le Père du Ciel, Marie prie intensément le Père d’envoyer le Messie qu’elle attend de tout son espoir. Et Marie prie aussi d’une prière plus intime: elle aimerait tellement être la servante de celle qui aura le bonheur insigne d’être la Mère du Messie.

Marie prie... Son union avec Dieu est totale. Elle ne désire que la volonté du Père qu’elle aime de toutes ses forces, comme la Loi le demande. Mais ce devoir lui est si doux: il y a tellement d’amour dans son coeur... Marie prie et sa prière est si confiante, si dense, qu’elle n’est pas vraiment étonnée de l’apparition de l’Ange. Juste un peu apeurée en entendant la salutation: “Je te salue, comblée de grâces! Le Seigneur est avec toi.” Mais elle est vite rassurée: “Ne crains pas Marie,... Voici que Tu as trouvé grâce devant Dieu. Tu vas être enceinte et tu enfanteras un Fils auquel tu donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut...”

Comment cela se fera-t-il? Marie est mariée. Elle est vierge et son époux, Joseph, aussi. Tous deux se sont donnés à Dieu et ont promis de garder leur virginité...

Comment cela se fera-t-il? Joseph ne se sentira-t-il pas trompé? Comment cela se fera-t-il? Humainement parlant la chose est impossible... mais rien n’est impossible à Dieu. C’est l’Esprit-Saint Lui-même qui viendra sur elle et la puissance du Très-Haut qui la prendra sous son ombre.

Et l’Enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu...

Marie est émerveillée: ce sera donc elle, la Mère du Messie? Elle ne demandait qu’à être la servante de la Mère du Sauveur. Et voilà que c’est elle, la choisie, la bénie entre toutes les femmes. Alors, elle sera la servante du Seigneur.

“Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta Parole”

Instantanément Marie devient mère, la Mère du Sauveur, car, en même temps qu’elle disait oui! à Dieu, qu’elle recevait l’Esprit, Dieu s’incarnait... Merveilles de la Sagesse de Dieu qui dépasse infiniment toutes nos sagesses humaines. Merveille de l’Incarnation, merveille de la Sagesse de Dieu.

Viens en nous, ESPRIT DE SAGESSE, fais que nous goûtions la suavité des choses divines à tel point que notre coeur les aime uniquement comme Marie les a aimées. Fais qu’avec Marie, nous accueillions Jésus qui, par amour, prend corps dans le sein de Marie, et qui, par amour, s’incarne dans notre chair afin de nous sauver tous. Et fais, ô Esprit d’Amour, que notre coeur puise dans ton Amour une paix inaltérable et un grand désir de dire toujours oui à Dieu.

Deuxième mystère joyeux:
La Visitation
(Lc 1, 56)

Quand Jésus entre dans une âme, il apporte l’Amour, l’Amour du Père et du Fils, l’Amour qui unifie la Trinité, l’Amour qui est l’Esprit-Saint.

Marie vient de recevoir Jésus; elle a donc reçu l’Esprit, en abondance, plus qu’aucun homme ne pourra jamais Le recevoir en ce monde et dans l’autre. Marie, comblée de grâces est maintenant comblée de l’Esprit, de l’Esprit d’Amour. Aussi ne pense-t-elle pas un instant à elle, mais à sa cousine, bien âgée pour pouvoir enfanter. Il faut aller l’aider, la chère Élisabeth qui, elle aussi, vient de bénéficier des faveurs du Seigneur. Marie ne donne pas de détails à Joseph: il faut seulement qu’elle aille aider sa cousine qui va enfanter.

Joseph s’étonne: comment Marie a-t-elle su que sa vieille cousine allait avoir un enfant? Mais son épouse est tellement sainte que, suivant son habitude, il ne pose pas de question et laisse Marie partir... D’ailleurs, Joseph sent que Marie, toujours si pure, si lumineuse, a encore changé. Vraiment, on dirait qu’elle rayonne l’Amour, qu’elle transpire l’Esprit.

Marie rayonne l’Esprit, mais seuls ceux qui sont vraiment purs peuvent le voir, le sentir. Ainsi, dès que Marie arrive chez Zacharie, Élisabeth est remplie de l’Esprit-Saint, et son enfant aussi. Seul le pauvre Zacharie, toujours muet, n’a rien pressenti...

Élisabeth, sous l’impulsion de l’Esprit- Saint, bénit la Vierge Mère: “Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein. D’où m’est-il donné que vienne à moi la Mère de mon Sauveur?... Heureuse celle qui a cru que s’accomplira ce qui lui a été dit de la part du Seigneur!” Heureuse celle qui a cru!...

L’Esprit est là, les deux femmes se reconnaissent et reconnaissent les merveilles que Dieu accomplit en faveur de ceux qui croient. Pauvre Zacharie qui n’avait pas cru les paroles de l’Ange, enveloppé qu’il était dans sa science, dans ses considérations rationnelles trop humaines!

Et voici, bien visible, qu’apparaît le sommet de l’humilité, cette humilité qui jaillit du coeur empli de l’Esprit-Saint. Marie ne minimise pas ses propres mérites; elle ne s’enferme pas dans une fausse humilité qui amoindrirait la grandeur de Dieu. Non, elle reconnaît qu’il se passe de grandes choses en elle, mais elle n’y est pour rien: tout vient de Dieu. Tout vient de Dieu et elle peut se réjouir dans le Seigneur, et chanter ses merveilles: car, malgré sa  bassesse, on dirait aujourd’hui sa petitesse, la servante de Dieu sera louée par toutes les générations qui la diront bienheureuse.  

Contemplons Marie, et avec elle, nous pourrons nous réjouir et prier le Saint Esprit:

Viens en nous, ESPRIT D’INTELLIGENCE. Que ta divine lumière nous fasse pénétrer les vérités et les mystères de  Dieu, de Dieu-Amour. Que ta divine lumière rende notre foi si vive qu’elle soit l’inspiratrice et le moteur de tous nos sentiments et de tous nos actes. Viens en nous, Esprit d’intelligence, que nous comprenions comment Dieu nous aime!

Troisième mystère joyeux:
La Nativité
(Lc 2, 1-20)

On parle souvent de coïncidences. Ne serait-ce pas plutôt des manifestations tangibles de l’action de l’Esprit-Saint qui veut nous rendre croyants?

Marie sait que le Messie doit naître d’un descendant de David, dans la ville de David, à Bethléem. La grossesse de Marie avance, l’Enfant va bientôt arriver, et Marie est toujours à Nazareth. Et il n’y a aucune raison pour qu’elle aille à Bethléem. D’ailleurs, pour quoi y faire? Joseph a son travail à Nazareth, tout est prêt pour accueillir l’Enfant à Nazareth. Alors? La prophétie se serait-elle trompée, le prophète Michée n’aurait-il pas compris la Parole de Dieu? Pourtant Marie a la foi, Marie espère, Marie sait que Dieu ne peut pas nous tromper, Marie attend.

Joseph aussi se pose des questions. Lui aussi connaît bien les Écritures. Lui aussi sait que le Messie doit naître à Bethléem... d’un descendant de David.

Descendant de David, de race royale, il l’est; Marie aussi, d’ailleurs, et qui plus est, de race sacerdotale. Jusqu’ici, tout va bien. Mais, a-t-il vraiment vu un ange quand il accepta de prendre chez lui, Marie son épouse? N’était-ce pas une illusion, une création de son esprit, pour se rassurer lui-même? L’Enfant est-il vraiment l’oeuvre du Saint-Esprit? Car l’Enfant, si c’est vraiment le Messie attendu, l’Enfant doit naître à Bethléem. Et Joseph habite et travaille à Nazareth, et il n’a aucune raison d’aller à Bethléem. D’ailleurs, même si lui devait y aller, il n’emmènerait pas son épouse, dans l‘état où elle est... C’est beaucoup trop loin. Joseph est assailli de doutes...

Alors l’Esprit-Saint qui travaille toujours, l’Esprit de Dieu inspira à l’Empereur César Auguste de procéder au recensement de la population de son Empire: chaque chef de famille devra aller se faire inscrire dans sa ville. C’est obligatoire, et l’opération est limitée dans le temps.

Dès lors, il n’y a plus de doute possible: Joseph ira à Bethléem, avec son épouse. Et l’Enfant naîtra dans la ville de David, à Bethléem, comme l’avait annoncé le prophète. Joseph n’a pas à demander conseil à droite ou à gauche, Joseph n’a plus à s’inquiéter, l’Esprit a parlé, Joseph obéira. Joseph vient de recevoir un conseil inespéré; Joseph, le Juste, peut partir, avec son épouse, dans la ville de David.

Est-ce que nous pensons assez au mystère de Joseph, à l’Esprit qui le conseille, et à qui il obéit sans poser de question? Nous aussi, sachons reconnaître l’action du Saint-Esprit qui travaille sans cesse, qui nous conseille, et qui nous guide. et prions-Le de nous éclairer tous les jours de notre vie.

Viens en nous, ESPRIT DE CONSEIL. Accorde-nous de connaître toujours la volonté de Dieu. Accorde-nous la grâce de discerner, dans les occasions difficiles, ce que nous devons faire pour accomplir cette volonté de Dieu. Accorde-nous aussi, lorsque cela se présentera, la grâce de toujours nous inspirer ce que devons dire pour répondre aux interrogations de nos amis, et diriger prudemment ceux dont nous sommes les guides.

Quatrième mystère joyeux:
La Présentation de Jésus au Temple
(Lc 2, 22-39)

Jésus est né. Les bergers, avertis par les anges sont venus Lui rendre hommage. La vie maintenant va pouvoir prendre un rythme plus normal, même dans les conditions de pauvreté et de dénuement dans lesquelles se trouve la Sainte Famille.

Bientôt cependant il faudra remplir une formalité exigée par la Loi, une formalité obligatoire, certes, mais vraie fête de famille aussi. Rarement l’Évangile nous raconte aussi longuement un évènement de l’Enfance du Christ, et avec un tel luxe de détails concrets. Rarement la présence de l’Esprit-Saint a été aussi évidente que durant les cérémonies de la Présentation de Jésus au Temple.

Contemplons la scène. Marie et Joseph portèrent Jésus à Jérusalem, pour le consacrer au Seigneur, comme devait l’être tout garçon premier-né. Pendant qu’ils étaient là, dans le Temple, un homme juste et pieux vint au Temple, poussé par l’Esprit. Il était juste, nous dit l’Évangile, et l’Esprit-Saint était sur lui. L’Esprit-Saint lui avait révélé qu’il ne mourait pas avant d’avoir vu la consolation d’Israël.

Remarquons cette chose étonnante, unique: en trois lignes, l’Esprit-Saint est nommé trois fois. La prière que le vieillard Syméon prononça et la prophétie qui suivit devaient être particulièrement importantes. En effet, depuis des siècles, et dans le monde entier, la prière de Syméon est redite tous les soirs, à Complies. Quant à la prophétie, elle est dramatique: elle annonce, d’une manière encore voilée, mais suffisamment claire pour Marie qui connaissait bien les Écritures et savait les interprêter, elle annonce la Passion du Sauveur, du Fils de Marie, de son Fils, ce petit bébé pourtant si plein de promesses. 

Il est absolument certain que Marie a compris, sans savoir cependant comment les choses se passeraient. Mais elle gardait tout cela dans son coeur, toujours la servante du Seigneur.

Que de force et d’abnégation il lui fallut pour continuer sa route! Que de prières elle a dû adresser à l’Esprit-Saint pour qu’Il lui envoie la force dont elle avait besoin. Avec Marie, prions le Saint-Esprit de nous donner aussi la force de supporter nos épreuves.

Viens en nous, ESPRIT DE FORCE, donne-nous le courage de supporter avec patience les souffrances et les épreuves de la vie, à l’exemple de Marie, ton Épouse. Fais-nous surmonter généreusement tous les obstacles qui s’opposeraient à l’accomplissement de nos devoirs. Et fais-nous surtout la grâce de T’aimer, et de Te connaître de plus en plus, Toi l’Esprit d’Amour du Père et du Fils, Toi, l’Esprit de force..

Cinquième mystère joyeux:
Le Recouvrement de Jésus au Temple
(Lc 2, 40-52)

Jésus a douze ans: Il a donc atteint sa majorité. Désormais Il sera responsable de ses actes. Toutefois, avant d’être officiellement déclaré majeur et pouvoir accomplir, dans la synagogue, les actes de culte que tout juif adulte doit être capable de remplir, Jésus doit passer un examen. Les docteurs du Temple doivent s’assurer que le jeune qui va être déclaré adulte, est bien formé, et qu’il a retenu tout ce qu’un juif pieux doit connaître et vivre tous les jours, particulièrement la Loi, les coutumes et les traditions. Il doit aussi connaître par coeur tous les psaumes qui sont la base de la vie de prière des juifs, ces psaumes qui sont récités à chaque instant de la journée et lors de chaque évènement de la vie.

Marie et Joseph profitent de la fête de Pâque pour présenter Jésus aux docteurs de la Loi. Inutile de préciser que Jésus passa son examen avec succès, et qu’Il se montra même si brillant que les maîtres en Israël manifestèrent le désir de Le revoir pour parler longuement avec Lui. Probablement poussé par l’Esprit-Saint, Jésus accepta de répondre aux questions des docteurs et de les interroger aussi. Pourquoi Jésus ne dit-Il rien à ses parents quand Il se sépara d’eux? Cela, c’est son mystère...

Le jour du départ, Jésus resta donc à Jérusalem. Ses parents ne s’en aperçurent pas. Cela est bien facile à comprendre, car chez les juifs, on ne mélangeait pas les sexes dans les assemblées. Cela nous choque, nous gens du XXI è siècle, mais ces coutumes ont existé et existent encore dans de nombreuses civilisations. Pendant le voyage aller, Jésus marchait avec les femmes qui gardaient les enfants avec elles. Aucun problème.

Mais que se passa-t-il au retour? Marie crut, tout naturellement que Jésus, devenu majeur, était avec le groupe des hommes. Joseph pensait que Jésus était encore resté avec les femmes comme il en avait l’habitude. Ce n’est que le soir, lorsque les familles se réunirent pour souper que Joseph et Marie s’aperçurent que Jésus n’était pas là.

L’Évangile de Luc nous raconte le désarroi de Marie et de Joseph et leurs recherches angoissées pendant trois jours. L’Évangile nous montre aussi l’étonnement de Marie et de Joseph, et l’attitude surprenante de Jésus:

 Pourquoi me cherchiez-vous? Ne savez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père?

On peut s’apitoyer sur la douleur que durent ressentir Marie et surtout le pauvre Joseph qui avait complètement adopté Jésus et en était devenu le père légal. On doit surtout admirer l’action de l’Esprit-Saint qui, déjà, prépare Jésus à sa future mission et commence à éclairer Marie sur la signification de la prophétie du vieillard Siméon, prophétie qu’elle avait toujours conservée dans son coeur.

Cependant Jésus n’insiste pas. Toujours conduit par l’Esprit, Il rejoint ses parents et retourne avec eux à Nazareth. “Et Il leur était soumis.”

Pendant toute sa vie privée Jésus, plein de respect pour sa famille et de piété filiale envers ses proches, fut soumis à Joseph, tant que ce dernier vécut, et à Marie. Quelle leçon pour nous, quelle merveilleuse façon de nous enseigner comment vivre le quatrième commandement du Décalogue! “Il leur était soumis et Il honorait son père et sa mère.” Quel esprit de piété!... Jésus, Dieu vivant incarné, deuxième Personne de la Sainte trinité, Jésus était soumis à ses parents de la terre, et Il les honorait!

Prions l’Esprit du Père et du Fils pour qu’il nous obtienne le véritable Esprit de Piété.

Viens en nous ESPRIT de PIÉTÉ et d’AMOUR, viens emplir nos coeurs de la tendresse la plus filiale pour Dieu. viens aussi emplir nos pauvres coeurs humains, nos pauvres coeurs pécheurs, d’une grande mansuétude et d’une grande indulgence à l’égard de nos frères, même et surtout lorsqu’ils sont dans la peine et dans le désarroi.

Mystères lumineux
Présence de l’Esprit

Premier mystère lumineux:
Le Baptême de Jésus

Quand Jésus se présenta à Jean le Baptiste, pour être baptisé par lui, dans le Jourdain, comme les pécheurs, Jean hésita longtemps:

 Mais c’est moi qui ai besoin d’être baptisé par Toi... Et Tu viens à moi?

 Laisse faire pour le moment, lui répondit Jésus. Laisse faire, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice.

Jean n’insista plus, il baptisa Jésus, lentement, avec un indicible respect. Puis, quand il eut fini, il dit à Jésus:

 Maintenant, Tu dois croître, et je dois diminuer. Je T’aime, mon Ami, mais qui es-Tu vraiment? Es-Tu Celui qui doit venir?...

Jésus sourit et sortit de l’eau. Et voici que les cieux s’ouvrirent, et l’Esprit de Dieu, comme une colombe, descendit, vint à Jésus, et se posa sur Lui. En même temps, une voix venue du Ciel disait:

 Celui-ci est mon Fils Bien-Aimé. Écoutez-Le, Il a toute ma faveur.

Jean vit l’Esprit. Jean entendit la voix venue du Ciel. Jean comprit, et Jean adora le Tout-Puissant. Quand il releva la tête, Jésus était déjà parti. Jean soupira, puis sourit: il savait que Jésus reviendrait prochainement. Il savait que l’Agneau de Dieu, l’Agneau qui ôte les péchés du monde, l’Agneau qui allait accueillir les pécheurs dont lui, Jean avait ouvert les cœurs, il savait, Jean, que l’Agneau de Dieu reviendrait très prochainement pour commencer sa Mission. Jean croyait...

Esprit-Saint, Esprit de Dieu, éclaire nos cœurs, et donne-nous la FOI.

Deuxième mystère lumineux:
Les noces de Cana

Jésus a assisté aux noces de ses deux amis. Dans la synagogue de Cana, auprès du rabbin de Cana, Jésus a béni l’union des deux jeunes qui s’engageaient pour la vie. Dans quelques mois, Dieu bénirait ce nouveau foyer en lui envoyant un premier enfant: quelle joie pour toute la famille!

Jésus, après la cérémonie s’est un peu attardé avec les deux jeunes mariés. Il leur a longuement parlé, et ses paroles devaient être très douces car les deux amoureux semblaient emplis d’un bonheur qui n’était plus de la terre.

 Priez souvent, mes amis, implorez sans cesse l’Esprit d’Amour qui gardera votre foyer. Le mariage est grand, très grand, il est indestructible, et la bénédiction du Père accompagne toujours ceux qui s’aiment. Quand vous aurez des difficultés, priez l’Esprit de Dieu, priez le Seigneur Tout-Puissant. Il vous entendra, Il vous écoutera, et Il vous enverra les secours nécessaires: faites toujours confiance à l’Esprit qui vous aime, l’Esprit de votre amour, l’Esprit d’Amour du Seigneur des Armées.

Maintenant, il faut retourner vers les invités; ils sont très nombreux, car les parents des mariés sont très appréciés dans le village: ils sont si bons... La fête est somptueuse, les mets sont délicieux, et les boissons, les vins surtout, participent à la fête... Il fait très chaud, et l’on boit beaucoup, mais ce n’est pas tous les jours la noce...

Soudain un des serviteurs arrive près de Marie assise à la table d’honneur, près du maître de maison, et lui dit quelques mots. Elle sourit et dit:

 Ne soyez pas inquiet, je m’en occupe.

Marie se tourne vers Jésus et Lui dit dans un souffle:

 Ils n’ont plus de vin!

Jésus ne semble pas intéressé:

 Est-ce l’heure, Mère? L’Esprit t’aurait-Il confié un nouveau secret?

Marie se contente de fermer les yeux:

 Oui, mon Fils bien-aimé, je crois que notre mission commence.

Marie se lève. Jésus la suit:

 Faites tout ce qu’Il vous dira, dit Marie au serviteur qui s’était légèrement éloigné. N’hésitez pas à faire tout ce qu’Il vous dira.

ESPRIT d’AMOUR qui a béni une noce, ESPRIT de VÉRITÉ qui informa Marie et conduisit Jésus, apprends-nous à T’écouter, et à obéir à tous tes conseils. Et l’eau parfois amère de nos cœurs, sera changée en vin, le vin de ton Amour et de ta Vérité.

Troisième mystère lumineux:
L’enseignement de Jésus

Les apôtres sont regroupés autour de Jésus, sous l’ombre bienfaisante d’un olivier. Il fait bon vivre avec Jésus, et près de Lui... Dans le groupe blotti autour de Jésus naît une amitié que les rudes hommes que sont les apôtres, découvrent peu à peu. Il fait bon vivre avec, dans le cœur, un amour pour son prochain qui, lui aussi, grandit de plus en plus. Parfois, les apôtres sont étonnés de ne plus ressentir de haine dans leur cœur, ni de ressentiment, même pour les Romains... Les apôtres savent bien que c’est l’enseignement de Jésus et son amour qui créent cette atmosphère presque céleste. Les apôtres sont heureux, et ils voudraient que ces instants bénis ne s’arrêtent jamais.

Les apôtres sont heureux malgré une certaine tristesse qui s’est installée dans leur cœur depuis que Jésus leur a dit qu’Il devrait bientôt retourner vers le Père. Les apôtres sont inquiets dans leur cœur, mais ils n’osent pas interroger Jésus qui comprend leurs pensées:

 Mes amis, ne soyez pas tristes parce que Je vous ai dit qu’il fallait que Je retourne vers le Père. Soyez sans crainte, Je ne vous laisserai pas orphelins, Je vous enverrai le Paraclet, l’Esprit consolateur qui vous enseignera toutes choses. Si Je ne partais pas, l’Esprit-Saint ne pourrait pas venir, car c’est Moi qui vous l’enverrai.

Les apôtres se taisent: ils n’ont rien compris. La seule chose qu’ils retiennent, c’est que Jésus doit partir, et cela les trouble. Mais après tout, c’est probablement une parabole que Jésus utilise encore, pour leur enseigner quelque chose de nouveau: d’ailleurs Jésus l’a bien dit: l’Esprit que Je vous enverrai vous enseignera toutes choses.

L’amour brûle dans le cœur des apôtres quand ils regardent Jésus, et en ce moment, ils Le regardent tous de leurs yeux interrogateurs. Ils contemplent Jésus et, ils ne savent pas pourquoi, il y a comme des larmes qui coulent de leurs yeux: des larmes de bonheur et d’amour... Non, ils ne veulent pas que Jésus partent: ils veulent Le garder avec eux toute leur vie... Et puis, de quel Esprit le Maître veut-Il parler?

Jésus aurait-Il encore lu la pensée des apôtres?

 Mes amis, n’ayez pas peur. Il vous est avantageux que Je vous quitte, mais Je serai toujours avec vous... Vous ne M’aurez pas toujours, mais pourtant, Je serai toujours présent au milieu de vous. Et l’Esprit-Consolateur vous enseignera tout ce que Je vous ai dit et que vous ne comprenez pas encore. N’ayez pas peur, voici que Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde...

Les apôtres sourient; le bonheur est toujours avec eux. Ils regardent le Maître qu’ils aiment tellement, et qui sera avec eux jusqu’à la fin du monde...

Mais maintenant il faut se lever et repartir: Jésus doit continuer sa mission. Les apôtres Le suivent. Ils sont dans un joie profonde tandis que dans leur cœur murmure une curieuse parole: l’Esprit vous enseignera toutes choses.

Quatrième mystère lumineux:
La transfiguration

”Jésus se transfigura devant eux...”  Les trois apôtres émerveillés écoutent Jésus qui s’entretient avec Moïse et Élie. Jésus parle de son départ de Jérusalem, de sa mort sur une croix, de sa Résurrection du séjour des morts et de sa présence éternelle au milieu de son peuple, grâce à son Eucharistie: son Corps et son Sang bientôt livrés pour la multitude..., son Corps devenu pain de vie... Pierre, Jacques et Jean se regardent: que veut dire Jésus? Que ce langage est dur à comprendre! Pourtant Moïse et Élie approuvent pleinement...

Jésus continue sa longue conversation avec Moïse et Élie. Les apôtres écoutent, avec une attention inhabituelle: ils ne veulent rien perdre de ces paroles de vie, aussi étonnantes soient-elles. Ils veulent conserver toutes ces choses dans leur cœur, car ils ont bien l’intention d’interroger Jésus, tout à l’heure, quand ils seront un peu moins intimidés. Pierre, d’ailleurs, est bien  décidé à rester ici, et déjà il propose l’installation de trois tentes... quand une voix puissante qui remplit tout l’espace se fait soudain entendre:

 Celui-ci est mon Fils Bien-Aimé qui a toute ma faveur. Écoutez-Le, mon Esprit repose sur Lui.

Les apôtres se sont prosternés, terrifiés...

 Relevez-vous, dit Jésus, il est temps de redescendre. Mais gardez-vous, pour l’instant, de parler de cette vision à qui que ce soit. Vous en parlerez plus tard, quand, après avoir beaucoup souffert, et être ressuscité des morts, Je vous aurai envoyé mon Esprit, l’Esprit du Père et le mien. Ne parlez à personne de cette vision avant que l’Esprit Paraclet, que Je vous enverrai, vous aura enseigné toutes choses.

Jean se serre contre Jésus:

 Que veux-Tu dire, Maître adoré? Mon intelligence est comme fermée, et je crains. Je crains, mais je ne sais pas trop pourquoi.

 N’ayez pas peur, gardez toujours l’espérance en vos cœurs, même quand tout semblera perdu pour vous. N’ayez pas peur et croyez de toutes vos forces, et de tout l’amour que vous avez pour Moi, que mon Esprit ne vous quittera jamais.

Les apôtres se taisent et gardent le silence, un silence de paix, un silence d’amour habité par l’Amour.

Ô Esprit du Seigneur, Esprit d’Amour et d’Espérance, gardez toujours nos âmes dans la paix de l’Espérance, pour qu’un jour, nous puissions prier: “Bienheureux ceux dont le cœur garde fidèlement l’espérance de l’Esprit-Saint, ils seront dans l’amour et ils verront la venue glorieuse du Seigneur!”

Cinquième mystère lumineux:
L’Eucharistie

 En vérité Je vous le dis: ma chair est une vraie nourriture, et mon sang est un vrai breuvage... Qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et Moi en lui. Jésus regarde ses disciples, ceux qui sont restés avec Lui. Il y a déjà plusieurs jours qu’Il a prononcé ces paroles étranges, voire scandaleuses, et les rangs se sont éclaircis. Mais les apôtres sont toujours là: à qui iraient-ils? Qui leur donnerait les paroles de la vie éternelle?

Jésus regarde toujours ses disciples, de son regard qui transperce les cœurs, de son regard qui parle, même dans son silence:

 Mes amis, ne craignez pas. Un jour vous comprendrez mes paroles qui aujourd’hui vous paraissent tellement obscures. Ne craignez pas, l’Esprit-Saint que vous avez vu reposer sur Moi, dans le Jourdain, l’Esprit-Saint viendra sur vous aussi, et Il vous enseignera les choses de Dieu. L’Esprit de Dieu ouvrira vos esprits et vos cœurs, et Il vous fera comprendre toutes mes paroles, mes paroles d’amour, mes paroles de paix, mes paroles de consolation. Ce que Je vous ai dit l’autre jour, Je vous le redis aujourd’hui: ma chair est vraiment le pain de vie, le pain de la vie éternelle. Et mon sang est le seul vin que vous devez désirer. Seuls ceux qui mangeront ce pain et boiront ce vin, auront en eux la vie éternelle.

Les disciples se taisent, subjugués. Seul Judas hausse les épaules, car, s’il garde le silence, son esprit n’en travaille pas moins... Judas n’a plus confiance, Judas ne croit plus Jésus. Judas cherche à partir, lui aussi: il est tellement déçu!...

Jésus reprend:

 Il en est parmi vous qui ne croient pas. Pourtant mes paroles sont vraiment esprit et vie. Celui qui gardera mes paroles ne connaîtra jamais la mort.

Malgré tous ses efforts, Pierre ne peut plus se taire:

 Tous les prophètes sont morts, et Tu dis que celui qui gardera tes paroles, qui mangera ta chair, qui boira ton sang, ne connaîtra pas la mort? Seigneur, ces paroles sont trop difficiles, explique-Toi.

 Demeurez dans mon Amour, dit Jésus. Conservez mes paroles dans vos cœurs: elles sont esprit et elles sont vie.

Mystères douloureux
avec l’Esprit-Saint

Premier mystère douloureux:
L’Agonie du Seigneur
 
(Mc XIV, 32-42, Lc XXII, 39-46,  Mt XXVI, 36-46)

L’Agonie terrible du Seigneur nous met brutalement devant nos responsabités. C’est à cause de nous que Jésus va devoir subir sa Passion, c’est à cause de nous que Jésus a vécu la cruauté atroce de son Agonie, de sa sueur de sang.  C’est nous qu’Il voyait à Gethsémani, car c’est nous qu’Il venait sauver. Et Il voyait aussi tous ceux qui refuseraient son Amour. Cela Jésus ne peut le supporter et Il supplie le Père d’éloigner ce calice. Mais cela n’est pas possible. Cela n’est pas possible car si Dieu est toute Miséricorde pour les coeurs qui se repentent, Il est aussi toute justice. Et l’on ne bafoue pas l’Amour de Dieu. On ne méprise pas impunément son Créateur. Dieu nous aime, et s’Il accepte que nous, parfois, nous ne L’aimions pas assez pour ne pas pécher, Il veut que nous ayions au moins la sagesse de Le craindre. 

Cependant Dieu est Amour, et Dieu nous aime. Il nous a tout donné, et Il nous aime d’un Amour extraordinaire. Dieu, Père infiniment bon n’exige rien en retour de tous ses dons, de tous ses bienfaits. Il veut seulement que nous L’aimions. Tout le monde sait combien l’amour, l’amour véritable, est sensible et délicat. Celui qui aime vraiment souffre toujours quand celui qui est aimé ne répond pas à son amour. Et Dieu souffre quand nous ne L’aimons pas. C’est incroyable, inconcevable... et pourtant, c’est comme çà.

Alors, efforçons-nous de répondre toujours à l’Amour que Dieu nous porte, et craignons, par-dessus tout de contrister l’Amour. Ayons en nous la crainte de Dieu, la crainte de blesser l’Amour que Dieu nous porte.

Viens en nous, ESPRIT DE LA CRAINTE DE DIEU, de la vraie crainte de Dieu, celle qui craint de faire de la peine à l’Être aimé. Fais que nous redoutions par dessus tout de contrister notre Père céleste et que nous sachions, quand nous aurons failli, que nous sachions nous jeter dans ses bras avec une confiance d’enfant, en demandant pardon.

Deuxième mystère douloureux:
La Flagellation
(Jn XVIII, 39 à XIX, 1-3)

Pilate vient d’interroger Jésus. Pilate n’a pas très bien compris ce que Jésus lui a dit, et ce qu’Il voulait lui expliquer. D’ailleurs, Pilate a-t-il même cherché à écouter Jésus? Pilate ne cherche qu’à se débarrasser d’une sale affaire, d’une affaire qui l’ennuie. Alors, la vérité, il n’en a que faire... Chacun n’a-t-il pas sa vérité? Toutes les vérités ne se valent-elles pas. Une nouvelle vérité à connaître, il n’en a que faire. A quoi bon?

Pilate se soucie fort peu d’écouter Jésus. Pourtant, une chose est sûre, et celle-là, il l’a bien comprise: Jésus est innocent. Jésus n’est qu’un rêveur, un rêveur qui dérange les autorités établies, mais qui n’est pas un danger pour Rome. Pilate sait que Jésus est innocent, mais il a peur de ce peuple juif toujours prêt à se soulever, à susciter des émeutes, à se révolter contre Rome. Et çà, c’est dangereux pour lui, Pilate, pour lui et pour sa situation...

Alors Pilate, parce qu’il a peur, va faire flageller Jésus, l’innocent.

Arrêtons-nous quelques instant pour contempler cette scène. Jésus est innocent et Pilate le sait. La seule chose à faire est de relâcher cet homme innocent dont on ne dit d’ailleurs que du bien. Jésus est innocent, mais le peuple, mené par ses chefs, le peuple crie et menace, et Pilate a peur. Alors il va faire flageller Jésus. Pilate va infliger à un innocent un supplice terrible, un supplice effroyable dont on peut mourir; un supplice qui non seulement fouette, mais arrache les chairs et dénude les os.

Pour se justifier, Pilate pense en lui-même: “Peut-être, en le voyant tout sanglant, déchiré, peut-être auront-ils pitié de lui. D’ailleurs, qui peut survivre après un tel supplice? Jésus ne pourra que mourir, dans des souffrances horribles et prolongées, mais au moins, moi, Pilate, je ne l’aurai pas condamné à mort: dame! on ne sait jamais, surtout qu’Il s’est dit roi. Roi de quoi? Roi des juifs, mais les juifs ne veulent pas de ce Roi. Cependant, comme dans ces sortes de choses on ne sait pas de quoi il s’agit, il vaut mieux ne pas prendre trop de risques...”

Pilate, en toute connaissance de cause, va faire flageller Jésus. Pilate a bien réfléchi: il vaut mieux pour lui agir de cette façon, c’est pour lui le seul moyen de retrouver la tranquillité et de ne pas encourir le courroux de l’Empereur. Les lois de Rome sont justes et rigoureuses, mais on peut parfois les accommoder un peu, en fonction des intérêts de Rome, le seul vrai dieu, pour Pilate.

Pilate a agi en lâche. Pilate s’est décidé en fonction de ses seuls intérêts. Ne le blâmons pas trop et pensons un peu à ce que nous, nous aurions fait, si nous nous étions trouvés à la place de Pilate. C’est facile d’accuser et de juger les autres. Méditons un peu sur nos façons de faire. N’avons-nous jamais agi comme Pilate, en laissant accuser un innocent? N’avons-nous jamais été lâches, préférant l’injustice à la vérité?

N’accusons pas trop vite Pilate. Il n’est pas pire que nous, et nous ne valons pas mieux qui lui. Qui d’entre nous peut prétendre que nous n’aurions pas agi comme lui si nous avions été à sa place.

Prions l’Esprit-Saint de nous guider sur les chemins difficiles où la vie nous conduit, des chemins qui, parfois, demandent beaucoup de courage pour affronter les périls qui se présentent. Prions l’Esprit-Saint, et particulièrement l’Esprit de Science.

Viens en nous, ESPRIT DE SCIENCE. Éclaire-nous sur la vanité des choses de ce monde. Esprit-Saint, fais-nous connaître la vérité, et fais que, voyant en elle, un des attributs des perfections divines, nous sachions élever nos coeurs vers Celui qui est la Vérité, et agir conformément à cette Vérité. Fais-nous agir aussi selon la justice, la vraie justice, celle de Dieu. Fais-nous agir, selon la volonté de Dieu, dans l’Amour de Dieu et l’amour de nos frères.

Troisième mystère douloureux:
Le Couronnement d’épines
 (Mt XXVII,  27-31, Mc XV, 16-20)

Jésus a été flagellé, durement. Sa faiblesse est extrême, et c’est à peine s’Il peut se tenir debout. Cet homme abandonné de tous les siens, torturé, épuisé est devenu un jouet entre les mains de ses tortionnaires. Ils peuvent donc continuer à s’amuser, et sans risque: au contraire, ces pauvres êtres savent qu’en haut lieu on les approuvera, pourvu que le condamné reste vivant... car l’homme que Pilate considérait comme innocent doit être crucifié, et on ne crucifie qu’un homme encore vivant. Pilate, malgré lui, par lâcheté, a condamné un innocent à la mort de la Croix, et désormais il ne veut plus s’en occuper: il s’est lavé les mains. Que les juifs fassent ce qu’ils veulent, lui, Pilate, “est innocent du sang de ce juste.”

Les soldats peuvent donc s’en donner à coeur joie et bien s’amuser: il paraît qu’il existe des hommes -mais sont-ce encore des hommes?- qui trouvent leur plaisir en faisant souffrir d’autres hommes... physiquement et moralement. Alors, puisque Jésus s’est déclaré Roi, ils vont Le couronner, eux! Avec des épines. Des épines qu’on enfoncera bien dans sa tête. Et puis, on mettra un sceptre de roseau entre ses mains et on Le saluera comme un roi. Et on se moquera de Lui, et on Le frappera avec le sceptre de roseau. On ira même jusqu’à se prosterner devant Lui, “Salut! Roi des juifs!”

Jésus, votre Passion avance, et pour Vous il n’y a nulle pitié. Vous aurez connu toutes nos souffrances, Vous aurez été oublié par ceux qui Vous étaient le plus redevables de bienfaits, Vous avez été méprisé, outragé, mis au rang des malfaiteurs, traité comme un fou, et cela pour la plus grande joie de ceux que Vous étiez venu sauver.

Pourtant, aucune plainte ne s’échappe de vos lèvres. Aucune plainte, car l’Esprit-Saint Vous anime toujours, Jésus, et, au milieu de vos tortures, Il Vous inspire encore un acte de charité suprême, et Vous continuez à prier pour ceux qui Vous maltraitent, pour votre peuple, pour tous les hommes dont Vous êtes le Rédempteur. Vous expérimentez, Jésus, dans votre Coeur et dans votre chair, une des béatitudes que Vous aviez confiées à vos disciples et à la foule, alors enthousiaste: “Heureux serez-vous lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement toute sorte de mal à cause de Moi. Réjouissez-vous alors, et tressaillez d’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux.” (Matthieu V, 11-12)

Esprit-Saint, éclairez nos esprits défaillants et faites-nous découvrir la richesse de cette béatitude étonnante, la béatitude de ceux qui sont persécutés à cause de Jésus, de son Évangile, et de sa loi d’Amour.

Quatrième mystère douloureux:
Jésus est condamné à mort
(Mt XXVII, 31-32,  Lc XXIII, 26-32)

Au temps de Jésus, quand un coupable était condamné à mort, on n’attendait pas des mois, voire des années, avant d’exécuter la sentence: la mise à mort était immédiate. Jésus, reconnu innocent, a cependant été condamné à mort: c’est donc maintenant qu’Il doit être crucifié.

Jésus porte sa Croix, trop lourde pour Lui: Simon de Cyrène est chargé de L’aider...

Il convient de savoir aussi, qu’à cette époque, une mise à mort, et surtout une crucifixion, était un véritable spectacle. C’est comme çà! Mais les proches, les amis, pouvaient également accompagner le condamné, et c’est pourquoi l’Évangile nous dit “qu’une grande foule du peuple Le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Lui. Se retournant vers elles Jésus dit: “Filles de Jérusalem, ne pleurez par sur Moi. Pleurez plutôt sur vous mêmes et sur vos enfants... Car voici venir des jours où l’on dira: heureuses les stériles... et... heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.“

Jésus va bientôt mourir, Jésus souffre un martyre atroce, Jésus ne peut plus avancer tant sa faiblessse est extrême. Pourtant Jésus continue à penser à ses amis, à ceux qui souffrent, à ceux qui peinent. La pensée de Jésus, animée par l’Esprit d’Amour, son Esprit, l’Esprit du Père et du Fils, la pensée de Jésus est toujours orientée vers ceux qu’Il est venu sauver.

Cette Heure douloureuse entre toutes, son Heure, Il l’a ardemment désirée, car Il savait qu’elle sauvait tous les hommes qu’Il aimait... Jésus pleure sur les hommes et sur leurs péchés qui les séparent de Dieu et de la Béatitude éternelle dans l’Amour. Mais heureux les hommes qui, dès ici-bas, reconnaissant leurs misères pleurent sur leurs fautes et demandent pardon “Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés.”

Cinquième mystère douloureux:
Jésus meurt sur la Croix
 
(Lc XXIII, 39-49, Jn XIX, 25-30)

“Tout est accompli!”  Jésus peut mourir, en paix. Il a été obéissant jusqu’à la mort, et la mort sur la Croix...

Tout est accompli, Jésus peut mourir. Pourtant, Jésus a encore quelque chose à nous donner: sa Miséricorde. Se tournant vers le Père, Il implore son pardon pour tous ceux qui ont été ou seront la cause de cet acte infiniment ignoble: “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.”

Non, les hommes ne savaient pas ce qu’ils faisaient lorsqu’ils accomplissaient les Écritures, sans même s’en rendre compte. Jésus sait aussi que souvent nous péchons par ignorance, par faiblesse, en nous laissant entraîner, pour faire comme tout le monde. C’est pourquoi Jésus met en oeuvre la Miséricorde de Dieu et pardonne au Bon larron qui se repent, qui regrette ses fautes: “Vraiment, aujourd’hui tu seras avec Moi dans le Paradis!”

Contemplons Jésus qui pardonne à ses tortionnaires, qui promet le Paradis au larron repentant.

Contemplons la Miséricorde de Dieu qui pardonne nos péchés mais nous demande aussi de pardonner à ceux qui nous ont offensés, et d’être miséricordieux envers nos frères.

Demandons à l’Esprit-Saint de nous ouvrir le coeur à sa Miséricorde et d’être comme Lui, miséricordieux. Alors, nous pourrons répéter avec Lui: “Bienheureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde”.

Mystères glorieux
avec l’Esprit-Saint

Premier mystère glorieux:
La Résurrection
(Mc XVI, 1-14,   Mt XXVIII, 1-10,  Jn XX, 1-29)

Comme il l’avait annoncé, Jésus est ressuscité le troisième jour après sa mort. Nous, occidentaux du XXI ème siècle, nous avons du mal à compter les trois jours. Nous devons nous souvenir de la manière de compter des juifs de ce temps-là: le premier jour était celui au cours duquel un évènement avait eu lieu: ici, c’est le vendredi. Donc, vendredi, premier jour, samedi, deuxième jour, dimanche, troisième jour.

Pour prouver qu’Il est bien ressuscité, Jésus va se montrer, de nombreuses fois et à de nombreuses personnes, au cours des quarante jours durant lesquels Il va demeurer sur la terre. Les premières apparitions, les plus remarquables, sont celles qui ont été retenues par les Évangélistes. Ce sont celles qui sont les plus étonnantes aussi, car contrairement aux usages de son temps, ce sont des femmes qui seront les premières bénéficiaires des apparitions de Jésus; ce sont des femmes qui seront chargées d’annoncer aux disciples que Jésus est de retour! Ce sont des femmes qui seront mises en valeur, des femmes pleines de foi, des femmes pleines d’amour, des femmes au coeur pur.

      — Jésus apparaît d’abord à sa mère: l’Évangile ne le dit pas explicitement mais il est impossible d’imaginer que Jésus ait oublié sa Mère, la Co-Rédemptrice, celle qui était au pied de la Croix. Il n’est même pas pensable que Jésus ait laissé Marie, la toute pure, l’épouse fidèle du Saint-Esprit, dans la plus cruelle des incertitudes.  Tous les saints sont d’accord là-dessus.

      — Jésus apparaît ensuite à Marie-Madeleine, la fidèle, l’amoureuse éplorée, l’ancienne pécheresse dont le coeur a été comme revirginisé par sa foi, son repentir et sa contrition, par son courage aussi, car elle était avec Marie au pied de la Croix... Si la Vierge Marie était la toute pure, on peut dire que le coeur de Marie-Madeleine était pur, lui aussi.

      — Il faut noter enfin que Jésus s’est montré, en premier, à celles que l’on appelle généralement les Saintes Femmes. Les détails diffèrent d’un évangile à l’autre, mais ce qui est sûr, c’est que c’est aux femmes que Jésus et ses anges se manifestèrent d’abord. Jésus apparut à des êtres purs, peu cultivés, simples, sans détour, des femmes dont le coeur était prêt à entendre les appels de l’Esprit Saint.

Les moeurs du Saint-Esprit sont étonnantes. Le vrai libérateur de la femme, c’est Lui, l’Esprit qui animait Jésus. On aurait beaucoup à méditer sur la réalité de la libération de la femme! Et ce que nous retiendrons particulièrement de ce mystère glorieux, c’est que ce sont des femmes au coeur pur, simple, sans détour, des femmes ayant la foi, qui, les premières ont contemplé Jésus ressuscité.

“Bienheureux les coeurs purs, car ils verront Dieu!” 

Deuxième mystère  glorieux:
L’Ascension
(Lc XXIV, 50-51,  Mc XVI, 19,  Ac I, 9-11)

Jésus avait dit à ses apôtres éplorés par la perspective de Le voir partir: “Il est bon pour vous que Je m’en aille... Mais Je ne vous laisserai pas orphelins, Je vous enverrai un consolateur, le Paraclet qui vous enseignera toutes choses... “ Voilà que Jésus est mort, qu’Il est ressuscité, mais le Consolateur, ils ne l’ont pas encore vu...

Et Jésus s’en va, Jésus retourne au Père. Certes Jésus vient de leur dire de demeurer à Jérusalem en attendant l’accomplissement de la promesse du Père. En attendant d’être baptisés dans l’Esprit-Saint, et d’ici peu de jours... Oui, mais Jésus s’en va...

Jésus s’en va et les apôtres sont très tristes. Ils viennent de voir leur Maître monter dans les cieux. Ils savaient déjà, par expérience, qu’avec Jésus il faut s’attendre à tout,  mais cette fois c’est tout de même un peu fort! Ils ne savent pas bien ce qui se passe, aussi restent-ils à contempler le ciel, pauvres et désemparés: que vont-ils devenir sans leur Maître? Deux hommes vêtus de blancs viennent les rassurer, et leur annoncer que Jésus reviendra de la manière qu’Il vient de les quitter...

Alors, se souvenant de l’ordre du Seigneur, ils retournent à Jérusalem. Mais leur coeur est triste, ils ont peur, et ils sont si pauvres! 

Les apôtres vont attendre l’Esprit-Saint promis, à Jérusalem. Ils ne savent pas comment les choses se passeront, alors ils prient, ils offrent leur peine, ils vivent leur première véritable pauvreté, la pauvreté des coeurs inquiets mais confiants, la pauvreté des coeurs qui aiment le Seigneur et qui Le cherchent .

Ils sont pauvres, mais ils espèrent; ils sont pauvres, ils ont peur, ils ne comprennent rien, mais ils sont déjà heureux dans l’attente de l’Esprit. Peut-être commencent-ils à comprendre les béatitudes que Jésus leur a enseignées, peut-être découvrent-ils déjà la richesse de leur pauvreté...

“Bienheureux ceux qui ont un coeur de pauvre, le Royaume des Cieux est à eux.”

Bienheureux les pauvres de coeur, ils trouveront Dieu!

Troisième mystère  glorieux:
La Pentecôte
(Ac II, 1-13)

Avant de quitter ses disciples, Jésus leur avait promis qu’Il ne les laisserait pas orphelins, qu’Il leur enverrait le Consolateur, qu’ils seraient baptisés dans l’Esprit-Saint. Voilà déjà neuf jours que Jésus est monté au Ciel, voilà maintenant neuf jours qu’ils sont enfermés dans le Cénacle.

Ils prient, mais ils ont peur. Ils prient comme priaient tous les juifs de l’époque, ils prient aussi, un peu, comme Jésus leur avait enseigné. Ils prient “Notre Père!” Ils prient mais ils n’ont toujours pas compris. Heureusement Marie, la Mère, est là, avec eux: elle les console, les encourage, leur explique tout ce qu’ils n’arrivent pas à comprendre.

Ils prient et ils attendent, un peu dans le vague, et dans l’angoisse...

C’est alors qu’en ce dimanche matin, l’évènement se produit: l’Esprit Saint les envahit de sa Sagesse, de son Intelligence, de sa Force. L’Esprit-Saint, le Consolateur attendu est là, en eux. Il remplit leur coeur, Il leur emplit l’esprit et ouvre leur intelligence. Il leur donne le courage qui leur faisait défaut...

L’Esprit a pris possession des disciples de Jésus, et voilà que, soudain, ils comprennent tout ce que le Maître leur avait enseigné. Et ils n’ont plus peur, ils vont aller enseigner toutes les nations, et les baptiser, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.

Merveilles de l’Esprit-Saint, merveilles de la présence de Dieu!

Quatrième mystère  glorieux:
L’Assomption de Marie

Les Évangiles ne mentionnent pas l’Assomption de la Sainte Vierge. C’est la Tradition, inspirée par l’Esprit-Saint, et probablement à partir du témoignage des apôtres, qui rapporte le fait: Marie, Fille du Père, Épouse du Saint-Esprit, Mère de Jésus, après sa Dormition, est montée au Ciel avec son corps et son âme. Son corps virginal, sanctifié par la présence de Dieu en elle, ne pouvait pas connaître la corruption. Le corps de Marie est déjà un corps glorieux.

Le corps de Marie, au Ciel, est déjà un corps glorieux. Cela, le dogme catholique l’affirme. Du reste, la piété des fidèles avait toujours été attentive à célébrer le 15 août, jour de l’Assomption de Marie, avec une solennité particulière.

Nous ne savons pas comment s’est passée la dormition de Marie, ce sommeil particulier qui a précédé l’Assomption. Certains mystiques ont laissé entendre que Marie, après de longues années vécues sans son Fils remonté au Ciel, mais unie à Lui dans la Communion par un Amour extraordinaire, ces mystiques ont dit que Marie serait comme “morte d’Amour”.

Nous, nous ne connaîtrons jamais ces événements d’une manière historique, voire scientifique. Ne cherchons pas trop à approfondir des choses qui ne sont pas à notre portée. Arrêtons-nous seulement un moment pour contempler Marie, la Vierge immaculée, la douce maman que Jésus nous a donnée en mourant. Pour que nous ne restions pas orphelins de mère! 

Jésus avait promis à ses disciples de ne pas les laisser orphelins et de leur envoyer le Consolateur. En mourant sur la Croix, Il leur donnait aussi une consolatrice, une mère attentive qui les assisterait et serait, dès le commencement, la Mère de l’Église. Car, ne l’oublions pas, Marie était là, présente au milieu des apôtres, le jour de la Pentecôte.

Maie, Mère de Jésus et notre Mère, fais-nous ardemment désirer le Ciel dès cette terre, c’est-à-dire l’Amour du Seigneur.

Cinquième mystère  glorieux
Le Couronnement de Marie, Reine de l’univers

Tout au long des siècles, l’Église s’est plu à décerner à Marie des titres que sa piété et son amour pour elle lui suggéraient. Ainsi, nous connaissons ces appellations glorieuses que les litanies nous rappellent: Marie, Mère de Dieu, Reine des anges, Reine des apôtres, Reine des martyrs, Reine des vierges, Reine des hommes, et plus récemment, Reine de l’univers.

Ne nous faisons pas d’illusion: ce n’est pas la seule intelligence des hommes, fussent-ils des saints, qui ont nous ont permis de découvrir les merveilles cachées en Marie et dans le coeur de Marie. Il ne faut pas oublier que Jésus a promis à son Église l’assistance permanente de l’Esprit-Saint. Alors, quand nous appelons Marie notre Reine, pensons toujours que c’est le Saint Esprit qui nous a permis de comprendre, non seulement la grandeur de Marie, mais aussi la reconnaissance de Jésus envers celle qui l’assista tout au long de sa vie terrestre, jusqu’à sa mort sur la Croix et qui la couronna Reine du Ciel et Reine de l’Univers.

Marie est notre Reine. Marie est bienheureuse parce que, dès le début, “elle a cru que s’accomplirait ce qui lui avait été dit de la part du Seigneur.”

Marie pleine de grâce, Marie bienheureuse, Marie notre Mère, Marie notre Reine, priez pour nous.