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Premier mystère joyeux
L'annonce
de l'ange Gabriel à Marie
Marie est là, dans sa petite maison. Elle
prie peut-être ou vaque à ses occupations ménagères. Tout d'un coup,
sans que les portes ou les fenêtres s'ouvrent, quelqu'un lui parle
familièrement:
— Salut
Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi!
Marie ne semble pas
effrayée, car le messager continue, sans avoir besoin de la rassurer:
— Le
Seigneur m'envoie te dire que tu seras la mère du Sauveur...
Là, Marie réagit,
elle a besoin d'être rassurée:
— Comment
cela peut-il être possible si je ne connais pas d'homme?
— L'esprit
de Dieu viendra sur toi... Tu concevras et Celui qui naîtra de toi, tu
l'appelleras Jésus...
Marie, connaissait
les Écritures, car elle avait été élevée au Temple; elle savait donc ce
que cela voulait dire et, humblement elle répondit:
— Qu'il
me soit fait selon ta parole!... FIAT. |
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Deuxième
mystère joyeux
La visite
de Marie à Élisabeth
Gabriel, l'Ange
envoyé par Dieu à Marie, comme pour donner une preuve "matérielle" de sa
venue et de ses dires, ajouta encore:
— Sais-tu
que ta parente Élisabeth, celle que l'on disait stérile, elle est
enceinte.
Marie le regarda
certainement quelque peu étonnée, ce qui obligea l'Ange de Dieu à lui
donner une raison — raison
que nous oublions bien souvent:
— Car à Dieu, rien
est impossible!...
Marie crut et
immédiatement se mit en route pour aller visiter Élisabeth.
Arrivée chez sa
parente, Marie est saluée par celle-ci d'une façon bien particulière:
"Bénie es-tu entre
les femmes, et béni le fruit de ton sein! Et comment m'est-il donné que
vienne à moi la mère de mon Seigneur? Car, vois-tu, dès l'instant où ta
salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en
mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce
qui lui a été dit de la part du Seigneur!"
(Lc 1,42-45)
Marie, en réponse,
fit alors cette prière sublime :
le Magnificat (Lc 1,46-56) |
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Troisième
mystère joyeux
La
naissance de Jésus à Bethléem
L'Édit de César était clair: tous les
habitants d'Israël devaient être obligatoirement recensés.
Marie, déjà dans les
derniers temps de sa grossesse, partit à Jérusalem, avec Joseph, l'époux
que le Seigneur lui avait choisit, afin d'accomplir son devoir...
Mes le temps de sa
grossesse s'accomplissait lui aussi et, à peine arrivé à Bethléem, le
couple dût chercher une auberge... mais nulle part il restait de la
place...
Alors, à bout de
souffle — et
pour que les Écritures s'accomplissent — ils trouvèrent refuge dans une
étable où un boeuf et un âne séjournait tranquillement...
Et là, ô merveille
de Dieu, dans le plus grand dénouement, Marie mit au monde le Fils de
Dieu, l'Emmanuel, Dieu avec nous!
Malgré la pauvreté
et la promiscuité de l'endroit, les Anges du Seigneur vinrent donner de
la voix et annoncer au monde que le Messie était né:
— Gloire
à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'Il
aime! |
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Quatrième
mystère joyeux
La
présentation de Jésus au Temple
Joseph et Marie forment un
couple simple et humble, mais respectueux de la loi de Moïse.
L'Enfant-Dieu était né et Marie, tout en sachant que son Fils était le
Messie, l'envoyé de Dieu, Celui que le monde attendait, se plie à la
loi, comme nous le rappelle saint Luc : « Lorsque furent accomplis
les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, ils
l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon qu'il est
écrit dans la Loi du Seigneur : Tout garçon premier-né sera consacré au
Seigneur, et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la
Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes ».
Ce fut aussi, lors de cette
cérémonie simple mais pleine de signification, que Marie reçut en son
cœur la première douleur, la première épée, lorsque « Syméon les
bénit et dit à Marie, sa mère : "Vois ! cet enfant doit amener la chute
et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en
butte à la contradiction, — et toi-même, une épée te transpercera
l'âme ! — afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs." » |
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Cinquième
mystère joyeux
La perte
et le recouvrement de Jésus
« L'enfant grandissait,
se fortifiait et se remplissait de sagesse — dit saint Luc, avant
d’ajouter — et la grâce de Dieu était sur lui ».
Toujours soucieux
d’accomplir, dans ses moindres détails, les prescriptions de la Loi,
Marie et Joseph « se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête
de la Pâque ». Ce fut pendant l’un de ces pèlerinages, quand Jésus
avait douze ans qu’un incident particulier se produisit : « l'enfant
Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents ». Joseph et Marie,
« le croyant dans la caravane, firent une journée de chemin, puis ils
se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances. Ne
l'ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à
Jérusalem ». Quelle ne devait pas être leur anxiété, en même temps
que leur étonnement de voir ainsi disparaître, sans raison apparente,
cet enfant habituellement si sage ; c’était là sa première fugue, et la
deuxième épée dans le Cœur de sa Mère .
Ils le retrouvent enfin :
il est au Temple et dialogue avec les Anciens, les Docteurs de la Loi.
Il était temps… “Mon enfant, nous étions si inquiets !” La réponse du
petit Jésus est simple et claire : “Ne saviez-vous pas que je dois
être dans la maison de mon Père ?” « Mais — rajoute
l’évangéliste — eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur
dire ».
Et ensemble, ils
retournèrent à Nazareth,
« et
il leur était soumis ». |
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