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PREMIER MYSTÈRE DOULOUREUX
L'agonie de Jésus au Jardin des oliviers
Jésus venait à peine de
commencer "la nuit du plus grand miracle" : il venait d'instituer
l'Eucharistie, cet aliment céleste qu'il nous a laissé pour la
nourriture de nos âmes.
Le repas terminé, il est
descendu avec ses disciples dans l'enclos qu'il avait l'habitude de
fréquenter pour y prier : Gethsémani.
L'heure de son grand
sacrifice avait sonné...
Arrivé à Gethsémani, il
demande à ses disciples de veiller avec lui, mais ces derniers
s'endorment bientôt pendant que leur Maître prie et souffre...
Jésus a devant ses yeux
toutes nos ingratitudes, tous nos manques d'amour, tous les péchés du
passé, du présent et ceux du futur... les nôtres...
Cette vision est si
terrible, son angoisse est si grande qu'il va jusqu'à demander à son
Père d'éloigner de lui cette coupe... Mais, il était venu pour cela...
Généreusement il s'offre pour notre salut : "Père,
si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant, que ce ne soit pas
ma volonté, mais la tienne qui se fasse !"
Et les disciples continuaient de dormir...
comme nous ! |
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DEUXIÈME MYSTÈRE DOULOUREUX
La flagellation de Jésus
Après avoir été livré par
Judas et arrêté au Jardin des Oliviers, Jésus fut conduit devant Pilate,
le gouverneur romain.
Pilate ayant interrogé
Jésus ne trouva en lui rien de répréhensible. Il le fit savoir aux juifs
et voulait le libérer : "Je
ne trouve en cet homme aucun motif de condamnation."
Mais ces derniers, désireux
de se débarrasser de cet homme qui les gênait, portèrent contre lui de
faux témoignages, dont certains étaient même contradictoires.
"Quelle accusation portez-vous contre
cet homme?" — insista encore Pilate à bout d'arguments.
Mais les juifs, eux aussi
était à bout d'arguments, à) en juger par la réponse qu'ils firent à
Pilate : "Si
ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré."
Pilate tente encore une
dernière fois de se débarrasser de cette affaire délicate : il confie
Jésus à ses soldats pour qu'il soit flagellé.
Et la méchanceté de ces
mercenaires va se déchaîner sur Jésus : son corps sera labouré par les
coups répétés : il ne sera plus qu'une seule plaie ! |
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TROISIÈME MYSTÈRE DOULOUREUX
Le couronnement d'épines
Après le déchainement de
coups répétés et féroces, les soldats romains s'arrêtèrent enfin. Mais
non encore satisfaits, ils tressèrent une couronne d'épines et
l'enfoncèrent sur la tête de Jésus, lui causant des souffrances
inouïes...
Puis, pour se moquer de
lui, ils lui posèrent sur les épaules un tissu rouge et entre les mains
une canne. "Salut, roi des juifs !" — disaient-ils en même temps
qu'à l'aide de leurs épées ou de leurs lances, ils lui tapaient sur la
tête, faisant s'enfoncer davantage la couronne dont les épines
pénétraient de plus en plus profondément la tête du Seigneur.
Ramené devant Pilate,
celui-ci le montra à la foule, espérant peut-être que devant ce
spectacle douloureux indicible, celle-ci revienne sur sa décision :
"Ecce homo", leur
dit-il. Voici l'homme.
Mais la foule n'a pas eu
pitié, la foule était assoiffée de vengeance, assoiffée de sang et un
seul cri se fit entendre :
"Crucifie-le ! Crucifie-le !" |
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QUATRIÈME MYSTÈRE DOULOUREUX
Jésus porte sa croix
Pilate était certes un
homme faible et, malgré les conseils de sa femme de ne pas se mêler de
cette affaire, de ne rien faire contre cet homme, il va livrer Jésus à
la populace :
"Prenez-le, vous, et
crucifiez-le ; car moi, je ne trouve pas en lui de motif de
condamnation."
Ils n'attendait que cela.
Peu importe que le Procurateur romain libère le dangereux criminel
Barrabas ; eux, ils veulent Jésus, non pas Jésus Barrabas, mais Jésus de
Nazareth, car le Nazaréen a osé les contredire, avait osé les démasquer
et les traiter de tombeaux peints en blanc mais remplis de pourriture...
"Alors
il le leur livra pour être crucifié".
Jésus prit sa croix en
commença son cheminement vers le Golgotha. Il chuta bien des fois et dût
même être aidé par le Cyrénéen...
Chemin faisant, il
rencontra les femmes qui pleuraient... Mais la rencontre la plus pénible
fut sans doute celle de sa Mère... Pauvre Mère !... Quelle douleur de
voir ainsi son fils !... |
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CINQUIÈME MYSTÈRE DOULOUREUX
La crucifixion et la mort de Jésus
Arrivé au lieu du supplice,
il fut dépouillé de ses habits et étendu sur la croix... On lui attacha
les mains et les pieds au bois et ensuite on chercha des clous et le
marteau...
Les coups résonnèrent
lugubrement et, tel un agneau à l'abattoir, Jésus ne dit mot pendant que
ses mains et ses pieds étaient cloués au gibet... Ils prirent soin de
retourner les pointes des clous, de peur qu'il se détache...
Puis, tirant les cordes qui
avaient été attachés à la croix, on leva celle-ci et ils la laissèrent
se placer dans le trou qui lui était destiné... La secousse aggrava
encore les plaies de Jésus et le sang coulait toujours...
Marie était là... dans quel
état la méchanceté humaine avait mis son fils, le fruit de ses
entrailles virginales !
Avant de remettre son
esprit à son Père, Jésus lui demanda pardon pour ses bourreaux :
"Père, pardonne-leur,
car ils ne savent pas ce qu'ils font".
Puis, dans un élan d'amour
infini, dans une offrande indicible :
"Père, entre tes mains
je remets mon esprit". Et il expira. |
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