Ce texte écrit en 1821, semblera à beaucoup d'une affligeante actualité.
Il y a des textes du Magistère qui ne prennent pas de "rides", malgré
leur âge et l'application qui était la leur au moment de leur
parution...
L'Église que Jésus-Christ
notre Sauveur a fondée sur la pierre ferme, et contre
laquelle, selon la
promesse du même Sauveur, les portes de l'enfer ne prévaudront jamais, a
été si souvent attaquée, et par des ennemis si terribles que, sans cette
divine et immuable promesse, il eût paru à craindre qu'elle ne succombât
entièrement, circonvenue, soit par la force, soit par les artifices de
ses persécuteurs. Ce qui est arrivé dans des temps déjà reculés se
renouvelle encore, et surtout à la déplorable époque où nous vivons,
époque qui semble être ces derniers temps, annoncés tant de fois par les
apôtres, où "viendront des imposteurs marchant d'impiété en impiété,
en suivant leurs désirs". Personne n'ignore quel nombre prodigieux
d'hommes coupables se sont ligués dans ces temps si difficiles contre le
Seigneur et contre le Christ, et ont mis tout en œuvre pour tromper les
fidèles par les subtilités d'une fausse et vaine philosophie, et pour
les arracher du sein de l'Église, dans la folle espérance de ruiner et
de renverser cette même Église. Pour atteindre plus facilement ce but,
la plupart d'entre eux ont formé des sociétés occultes, des sectes
clandestines, se flattant par ce moyen d'en associer plus librement un
plus grand nombre à leurs complots et à leurs desseins pervers.
Pie VII,
Ecclesiam a Jesus Christo,
13 septembre 1821 |