« Ne l'empêchez pas ! »
(Evangile selon saint Marc  9,38-43.45.47-48)

Nous sommes souvent tentés d’empêcher de parler ou d’agir celui qui ne parle pas comme nous ou ne fait pas comme nous… Nous sommes souvent imbus de préjugés de science, alors que la seule certitude que nous pouvons avoir c’est qu’à l’heure même de la mort, nous ne savons toujours pas grande chose…

Si l’un de nos voisins est pieux, disons clairement : très pieux, nous le taxons d’arriéré et d’autres noms du même genre, tout simplement parce qu’il prie plus que nous, parce qu’il s’est choisi une voie plus intime avec Jésus…

Si l’une de nos connaissances vous dit avoir des locutions intérieurs, c’est la catastrophe : c’est un illuminé, il faut qu’il aille consulter un psychiatre, etc.

Si l’un de vos amis vous dit : “Moi, je vais à la Messe tous les dimanches et je me confesse au moins une fois par mois”, vous levez les bras au Ciel et vous lui dites, avec une assurance déconcertante : “Mais, mon vieux, ça c’est l’Église du passé… On n’est plus obligé d’aller à la Messe tous les dimanches et, pour se confesser il y les cérémonies pénitentielles…” Et vous êtes contents de vous parce que vous pensez avoir donné un bon conseil…

Où va le monde !...

En agissant de la sorte, nous nous accordons un don que nous n’avons pas : celui de juger notre prochain, et de surcroît nous manquons de charité chrétienne, car il est bien dit dans les textes sacrés que « l’Esprit souffle où et quand Il veut ».

Alors, mes amis, mes frères, moi et vous, vous et moi, soyons moins prompts à juger et bien plus pressés de prier les uns pour les autres et, gardons en notre cœur le conseil de Jésus :

« Ne l’empêchez pas ! »

Charles Brasil ; Commentaires d'un laïc.